Le Fonds de solidarité investit dans l’expansion de Transport RDL dans l’est du Canada

Il s’en est passé des choses chez Transport Rivière-du-Loup (aussi connue sous le nom de Transport RDL) au cours des derniers mois.

L’entreprise spécialisée en transport alimentaire à température contrôlée, dont le siège social se trouve à Saint-Antonin, a ajouté la livraison de colis à son offre de services il y a quelques années et a entrepris une vaste opération d’expansion.

C’est ainsi que RDL a installé un centre de tri automatisé à Saint-Antonin afin de consolider l’ensemble du volume du secteur colis provenant en sous-traitance de diverses firmes de messagerie, explique Maxime Chouinard, directeur du développement organisationnel, en entrevue à Transport Routier.

Aperçu du centre de tri automatisé de Saint-Antonin. (Photo : Transport RDL)
Aperçu du centre de tri automatisé de Saint-Antonin. (Photo : Transport RDL)

Le secteur de camionnage en charges complètes et partielles a lui aussi vécu une poussée de croissance et bénéficie de nouvelles installations, notamment pour desservir la clientèle du Nouveau-Brunswick.

« On a agrandi notre entrepôt à Saint-Antonin. On est passés de 12 000 à 40 000 pieds carrés », illustre M. Chouinard.

La flotte s’est aussi agrandie de 20 camions tracteurs cette année et une quarantaine de remorques viendront s’y ajouter au cours de l’année à venir.

Camion et remorque RDL vus de côté.
Les camions de RDL livrent notamment des aliments pour la chaîne Sobeys, qui détient la bannière IGA. (Photo : Transport RDL)

« C’est plus de 20 millions $ qui ont été investis au cours des trois dernières années chez Transport RDL », ajoute le porte-parole du transporteur, dont la flotte compte 96 tracteurs, 180 remorques et 85 fourgons de messagerie de type Sprinter.

Le Fonds de solidarité injecte 5 millions $

Les Fonds régionaux de solidarité FTQ Bas-Saint-Laurent ont aimé ce qu’ils ont vu en étudiant le parcours de Transport RDL et ont annoncé hier qu’ils y investissaient 5 millions $ afin d’appuyer le transporteur, qui emploie 325 personnes.

« Le Fonds a embarqué dans notre programme pour soutenir notre développement »

« Le Fonds a embarqué dans notre programme pour soutenir notre développement, il croit en notre plan d’affaires », se félicite M. Chouinard.

Le Fonds vient s’ajouter à des partenaires financiers tels que la Banque Nationale, la Banque de développement du Canada (BDC) et Investissement Québec.

Il est à noter que les employés de Transport RDL ne sont pas syndiqués à la FTQ. D’ailleurs au Fonds de solidarité, le porte-parole Patrick McQuilken insiste pour dire que le secteur financement et le secteur syndical sont deux entités bien distinctes.

Chaîne de froid et trains routiers vers le Nouveau-Brunswick

Encore bien du boulot reste à abattre et des défis à relever pour RDL.

Il faut terminer l’isolation des fourgons de livraison de colis et s’assurer que ces derniers soient conformes et respectent la chaîne de froid pour la livraison d’items sensibles du secteur pharmaceutique, des médicaments et des vaccins par exemple.

« Maintenant on doit avoir une traçabilité avec les normes de Santé Canada. On doit être capables de tracer notre température tout au long de la chaîne de transport », précise le directeur du développement de Transport RDL.

Le dossier de la transformation de la route 185 en véritable autoroute 85 à quatre voies avec talus central retient également l’attention de la flotte.

La configuration actuelle ne permet pas de faire circuler de grands trains routiers vers ou depuis le Nouveau-Brunswick, les ensembles de véhicules devant être démantelés pour effectuer le parcours.

« Il faut dépiner nos trains entre Rivière-du-Loup et Edmunston. Quand ce sera ouvert, ça va permettre de faire du train. Il va y avoir des opportunités de transport vraiment plus intéressantes, alors on a bien hâte que ça débouche », indique M. Chouinard.

Cela fera partie des solutions permettant de mieux desservir l’est du Canada en services de camionnage, une région un peu délaissée à cet égard selon notre invité.

« Les territoires sont grands, alors ça coûte très cher en termes de transport. Nous ce qu’on essaie de faire, c’est de consolider la marchandise le plus possible pour qu’il y ait le moins de kilométrage à vide et que ça coûte le moins cher possible pour notre client », explique-t-il.

Notons en terminant que Transport RDL appartient à Samuel Joncas, qui en a fait l’acquisition en 2011. Ancien mécanicien, il a fait ses premiers pas dans l’entreprise en 2002 avant d’en prendre les commandes.

« Le transfert d’une génération d’actionnaires à une autre est un défi important pour les PME régionales. Les enjeux financiers, fiscaux, légaux et surtout humains peuvent être nombreux. Les Fonds régionaux de solidarité FTQ sont toujours fiers d’appuyer de jeunes entrepreneurs comme Samuel Joncas, qui incarnent l’avenir économique de nos régions », souligne pour sa part Luc Pinard, président-directeur général des Fonds régionaux de solidarité FTQ.

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*