Le Groupe Bellemare fait un premier pas dans la Vallée de la transition énergétique
Établi à Trois-Rivières, au cœur de la nouvelle Vallée de la transition énergétique, le Groupe Bellemare fait un premier pas dans la nouvelle zone d’innovation Québec en s’associant avec Peterbilt Motors Company et Camions Excellence Peterbilt pour faire l’essai d’un 579EV électrique à batteries en exploitation commerciale.
Sacha Bellemare, spécialiste du matériel roulant et des équipements, explique que le camion sera utilisé et évalué pendant une semaine. Il tirera une remorque-citerne à trois essieux transportant de l’agrégat. La masse totale en charge atteindra quelque 110 000 livres.
Le Peterbilt 575EV roulera un total de quelque 75 kilomètres par jour, répétant six ou sept fois des segments de cinq kilomètres et de huit kilomètres.
Le Groupe Bellemare, qui exploite une flotte de plus de 600 camions et remorques, travaille déjà avec l’Institut du véhicule innovant (IVI) sur des projets de connectivité impliquant de ses camions au diésel. Le 579EV sera équipé de matériel télématique qui permettra à l’IVI de récolter des données durant la semaine d’essai.
«Cette semaine nous permettra d’évaluer le potentiel pour l’avenir», indique Sacha Bellemare.
Le camion sera rechargé en soirée sur une borne de 150 kW du Circuit électrique à Trois-Rivières et le Groupe Bellemare pourra aussi utiliser la borne de recharge plus petite de Camion Excellence Peterbilt à Trois-Rivières. La semaine d’évaluation permettra d’avoir une idée des besoins potentiels en matière de recharge. «Nous n’aurons pas nécessairement besoin d’une recharge complète en trois heures. Si nous constations qu’une recharge de nuit est suffisante, nous installerions une borne en conséquence. Et si on constate que nous drainons la batterie en quatre heures, il faudrait penser à installer une borne en conséquence aussi. Cela fera partie des facteurs que nous allons évaluer», explique Sacha Bellemare.
Il sait bien sûr que la semaine de test a lieu pendant une période de l’année très favorable pour l’autonomie des batteries. «Nous allons évidemment prendre cela en note. Mais si, par exemple, nous n’utilisons que 20% ou 30% des batteries par jour cette semaine, nous saurons que nous aurions assez d’autonomie pour utiliser un camion électrique en hiver aussi.»
Le déchargement de la remorque se fait par gravité; il n’est donc pas nécessaire d’installer sur le camion une prise de mouvement électrique qui viendrait consommer du courant du véhicule.
Sacha Bellemare croit qu’une seule charge permettra au camion de travailler toute la journée. La route sur laquelle il circulera – une voie de desserte plane et limitée à 80 km/h – y contribuant.
Martin Blanchet, directeur des ventes énergies alternatives pour Peterbilt, travaille sur ce projet avec le Groupe Bellemare depuis plusieurs mois. «Ils ont une route parfaite pour un camion électrique», confirme-t-il. «Le camion roule sur de courts segments d’un point à l’autre toute la journée. On ne détèle même pas la remorque. Il ne travaille pas la nuit, donc il peut être rechargé tout le temps qu’il est arrêté. Un camion électrique, c’est efficace sur de courtes distances et à haute intensité. C’est l’application rêvée.»
«Nous sommes déterminés à participer à la transition énergétique et aux objectifs que se sont fixés les différents gouvernements dans l’effort de réduction des gaz à effets de serre», a indiqué Serge Bellemare, président de Groupe Bellemare, par communiqué. «Avec la nouvelle annonce de la zone d’innovation de la région Mauricie-et-Centre-du-Québec, nous souhaitons nous positionner comme un acteur majeur de la réussite de ce projet ambitieux pour le Québec, et cette opportunité qui nous est offerte est un excellent point de départ.»
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