L’électrification des transports et la pénurie de chauffeurs au sommet des défis de la prochaine décennie, dit un sondage Nanos-ACC

L’abandon graduel des énergies fossiles au profit de l’électrification des transports et la pénurie de chauffeurs sont au sommet des défis qu’auront à relever les gestionnaires de flotte au cours des 10 prochaines années, indique un sondage Nanos commandé par l’Alliance canadienne du camionnage (ACC).

L’enquête a été menée entre avril et mai, auprès de 36 hauts dirigeants d’entreprises de camionnage qui, collectivement, cumulent 39 000 camions, emploient 40 000 personnes et ont transporté plus de 2,2 millions de cargaisons en 2021.

Si la majorité de ces dirigeants (23 sur 36) croient que l’électrification des transports sera le changement le plus marqué à surveiller, ils estiment toujours que les camions électriques demeureront voués au transport local ou régional, doutant que la technologie permette de franchir de longues distances. D’autres estiment que les pressions seront de plus en plus fortes pour réduire les émissions des camions dont le moteur est à combustion interne.

Chauffeur qui branche un Volvo électrique.
Des camions électriques, d’accord. Mais encore faudra-t-il disposer de chauffeurs pour les conduire. (Photo : Volvo Trucks North America)

L’ACC rappelle qu’elle travaille avec le gouvernement du Canada afin de développer des programmes et des projets pilotes de camions zéro émission capables de franchir de longues distances.

Selon l’Alliance, le moment ne saurait être mieux choisi pour réduire les émissions de GES par une meilleure économie de carburant, alors que les prix du diesel atteignent des sommets inédits, se répercutant inévitablement sur les prix des biens de consommation transportés.

L’ACC croit ainsi qu’il faut continuer à promouvoir des technologies permettant de limiter les périodes de marche au ralenti et de réduire les émissions des remorques dotées d’unités de contrôle de la température.

Les clients des transporteurs de vrac pourraient également être mis à contribution en installant certains systèmes de transfert de matières sur leur propre site, plutôt que d’avoir recours à des systèmes embarqués sur les camions et alimentés au diesel.

Pénurie de chauffeurs

Le manque de main-d’œuvre a été cité comme l’autre enjeu le plus important qui affectera l’industrie et l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement à long terme.

L’ACC rappelle que l’industrie canadienne du camionnage compte présentement 23 000 postes de chauffeurs vacants et qu’il est prévu que ce nombre atteigne 55 000 d’ici 2024, notamment en raison des départs à la retraite.

L’ACC continue de militer pour un meilleur financement de la formation des chauffeurs, pour des programmes d’immigration adaptés à la profession et pour la lutte aux stratagèmes de type «Chauffeurs Inc.».

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