Main-d’œuvre, pénuries d’équipement et Chauffeurs inc., voilà ce qui préoccupe les dirigeants

L’incapacité de se procurer du nouveau matériel, la pénurie de main-d’œuvre et le modèle d’affaires Chauffeur inc. sont les principaux problèmes auxquels sont confrontés les dirigeants de flotte au Canada, selon un nouveau sondage Nanos.

Le sondage, réalisé pour le compte de l’Alliance canadienne du camionnage (ACC), a été mené auprès de 36 cadres supérieurs représentant des entreprises exploitant plus de 39 000 camions.

Les répondants affirment qu’ils doivent refuser des chargements car la demande de services dépasse ce qu’ils sont en mesure de fournir. Ils ont déclaré que la chaîne d’approvisionnement est plus faible qu’il y a un an, ce qui empêche l’accès aux fabricants, au matériel et aux pièces.

Trente-quatre des 36 répondants ont mentionné la pénurie de main-d’œuvre comme leur principale préoccupation.

Les dirigeants de flotte affirment qu’ils ne peuvent pas se procurer de nouveau matériel en raison de problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement. (Photo : John G. Smith)

«Ça fait deux ans que nous recrutons à l’étranger, et ce n’est pas plus facile, c’est même plus difficile. Nous attendons des candidatures depuis un an et demi. C’est très long», a déclaré l’un d’eux.

L’incapacité de trouver du nouveau matériel est également un problème. Une des personnes interrogées a déclaré : «Je ne peux pas acheter un camion. Je ne peux pas acheter de remorque avant deux ans. Les camions seront inutilisables, mais je dois quand même les payer et c’est ce qui se passe aujourd’hui.»

Les dirigeants de flotte se sont également plaints du modèle d’affaires Chauffeur inc., qui fait passer des chauffeurs d’entreprise pour des camionneurs indépendants afin de contourner certaines taxes.

«Le modèle Chauffeur inc. est un enjeu qui concerne beaucoup de bons chauffeurs dans (ce système) qui se font exploiter. Pour tous ceux d’entre nous qui restent dans un modèle d’emploi autre que Chauffeur inc., nous finissons par payer les (conditions de travail appropriées), comme 10 jours de congé de maladie, etc.», déplore un dirigeant frustré. «Si le gouvernement dit que [Chauffeur inc.] est OK, alors nous devrons aussi changer notre modèle.»

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*