Nouveau tronçon de l’autoroute 85 mis en service

La transformation de la route 185 en véritable autoroute à quatre voies séparées par un talus central vient de franchir une nouvelle étape importante afin de relier l’est du Québec au Nouveau-Brunswick.

C’est en effet hier que le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) a procédé à la mise en service complète du tronçon 6 de l’autoroute 85 (Claude-Béchard), situé à Saint-Honoré-de-Témiscouata.

Ce tronçon avait fait l’objet d’une mise en service partielle en novembre 2021, qui a notamment permis d’ouvrir l’échangeur 60, à la hauteur des routes 291 et Talbot.

Les travaux réalisés cette année ont permis de finaliser la construction de la dernière portion de 2,3 km de la chaussée ouest, ainsi que de la voie de desserte ouest (route Gérard-Roy et rue Madgin). L’asphaltage final sera quant à lui complété en 2023.

Ce tronçon inclut un échangeur comprenant un pont d’étagement et quatre bretelles; huit structures, soit trois ponts et cinq ponceaux de grande envergure; une nouvelle station météoroutière; et une caméra de télésurveillance routière.

Le tronçon 6 de Saint-Honoré-de-Témiscouata devient la quatrième section mise en service dans le cadre des travaux de la phase III de réaménagement de la route 185 en autoroute. Après le tronçon de Saint-Antonin (1) en novembre 2021, deux autres segments se sont ouverts à la circulation, à Saint-Antonin et Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup (2 et 3), en septembre dernier.

Les travaux se poursuivent sur les trois autres tronçons (4, 5 et 7), à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, Saint-Honoré-de-Témiscouata et Saint-Louis-du-Ha! Ha!. Ceux-ci seront mis en service graduellement dès 2024, affirment les autorités.

Lorsque le projet sera terminé, l’autoroute 85 s’étendra sur 94 kilomètres entre Rivière-du-Loup et la frontière avec le Nouveau-Brunswick.

L’industrie impatiente

Le passage d’une route à deux voies à une autoroute à quatre voies séparées par un talus central ne fait pas qu’augmenter le nombre de véhicules pouvant emprunter la 85, mais aussi et surtout y permettre le passage de grands trains routiers, une configuration interdite sur une route à deux voies contiguës.

Pour l’Alliance canadienne du camionnage (ACC), il est crucial d’accélérer les travaux de dédoublement de l’autoroute 85, qu’elle qualifie « d’artère critique pour les chaînes d’approvisionnement de l’Est et du Centre [du Canada]. »

« La configuration actuelle présente des défis opérationnels puisque les grands trains routiers doivent être démantelés puis réassemblés pour franchir une courte distance de l’autoroute qui n’a pas été dédoublée et approuvée pour l’utilisation de grands trains routiers », écrit l’ACC.

L’Alliance rappelle que la finalisation de l’autoroute 85 fait partie des recommandations du Groupe de travail national sur la chaîne d’approvisionnement et que lorsque le dernier tronçon sera complété, les grands trains routiers pourront circuler sans entrave du port d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, jusqu’à Windsor, en Ontario.