Omicron met l’industrie du camionnage sous tension
L’industrie du camionnage ne fait évidemment pas bande à part face à la force de contagion d’Omicron, et les entreprises de transport subissent elles aussi les inconvénients qui viennent avec l’isolement obligatoire des employés symptomatiques ou qui ont obtenu un test de dépistage positif.
Marc Cadieux, PDG de l’Association du camionnage du Québec, confirme que l’industrie est affectée par les périodes d’isolement auxquelles doivent se soumettre bon nombre d’employés.
«En ce moment, nous discutons beaucoup avec nos membres de l’impact de la vaccination obligatoire pour les camionneurs transfrontaliers à partir du 15 janvier. Mais, dans ces mêmes conversations, on entend beaucoup plus parler, comme on l’entend dans nos entourages personnels, de gens qui sont infectés par le nouveau variant. Du côté du personnel d’entrepôt et des chauffeurs, on constate évidemment que la corde est tendue», de confier M. Cadieux en entrevue téléphonique.
Ces absences ne sont pas sans avoir des répercussions sur une chaîne d’approvisionnement déjà malmenée par la pandémie de la Covid-19. «Cela peut bien sûr occasionner des retards. S’il y a un manque de main-d’œuvre pour assurer les chargements dans les entrepôts, cela peut compromettre des départs du matin. Les transporteurs apprennent via les départements quels chauffeurs entrent travailler ou pas. Cela exige une très grande réorganisation des forces de travail », poursuit Marc Cadieux.
Dans certains cas, des cadres doivent mettre l’épaule à la roue pour aider au déroulement des opérations pour répondre à la demande.
«On sent qu’il y a une fragilité découlant du fait que ce variant est beaucoup plus contagieux que le précédent, même s’il est moins virulent, surtout pour les personnes vaccinées. Donc, ce que l’on peut comprendre, c’est probablement que la période de maladie sera moins longue. Néanmoins elle affecte certains milieux de notre industrie.»
Donnez votre avis
Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.