Ottawa vise 35 % de camions zéro émission d’ici 2030

Le gouvernement du Canada s’engage à lancer une stratégie intégrée visant à réduire les émissions des véhicules moyens et lourds (VML), ayant comme objectif que 35 % des VML neufs vendus soient des véhicules zéro émission (VZE) d’ici 2030.

Ces camions propres pourraient tirer leur électricité de batteries embarquées ou de piles à combustible hydrogène.

Gros plan d’une fiche de recharge sur le flanc d’un camion électrique.
(Photo : Penske)

« Le gouvernement développera également un règlement exigeant que la totalité des VML vendus soient des VZE d’ici 2040, pour les classes de VML sélectionnés (basés sur la faisabilité), avec des cibles de ventes intérimaires réglementées pour 2030, qui varieraient selon la classe de véhicule selon la faisabilité, et explorera des cibles intérimaires pour le milieu des années 2020 », indique la porte-parole Cecelia Parsons à l’occasion d’un échange avec Transport Routier.

Mme Parsons rappelle que le budget 2022 prévoyait 547,5 millions $ sur quatre ans, à compter de 2022-2023, à Transports Canada pour qu’il lance un nouveau programme d’incitation à l’achat de camions zéro émission.

« De plus, dans son Énoncé économique de l’automne 2022, le gouvernement a annoncé l’établissement d’un crédit d’impôt à l’investissement dans les technologies propres pouvant atteindre 30 %, axé sur les technologies à zéro émission, les solutions de stockage par batteries et l’hydrogène propre », ajoute la porte-parole d’Environnement et Changement climatique Canada.

Ces initiatives s’inscrivent dans la foulée de l’annonce faite à la fin décembre par le ministre Steven Guilbeault de la publication d’un projet de règlement qui établit des objectifs de ventes de véhicules zéro émission pour les constructeurs et les importateurs d’automobiles, de camionnettes et de VUS neufs.

Mais comme on l’a vu plus haut, les flottes de camionnage ne sont pas écartées de l’équation.

« Ainsi, tout comme pour les automobiles à passagers et les camions légers, le ministère prévoit également mettre de l’avant un projet de règlement pour établir des cibles de ventes de VZE basées sur la faisabilité pour véhicules moyens et lourds, lequel projet comprendra les camions utilisés à des fins commerciales. Selon le Plan de réduction des émissions pour 2030, un projet de règlement est attendu en 2023-24 », précise la porte-parole du ministère.

Ottawa estime que le fait d’établir de tels objectifs est de nature à rassurer le secteur privé pour qu’il investisse dans l’infrastructure de recharge.

« La transition vers des véhicules zéro émission est bonne pour nos travailleurs, pour nos chaînes d’approvisionnement des secteurs de l’automobile, des batteries et de l’exploitation minière et pour notre économie », dit le ministère de l’Environnement par voie de communiqué.

Le ministre Guilbeault mise sur l’expérience au pays en matière de fabrication de pièces, d’assemblage de véhicules et les grandes réserves de minéraux critiques nécessaires à la fabrication de batteries pour que le Canada devienne « un chef de file de la construction des véhicules que la population mondiale souhaite conduire. »

Selon le ministre des Transports Omar Alghabra, l’initiative de son collègue Guilbeault constitue « un important élément livrable du Plan d’action du Canada pour un transport routier propre », celui-ci devant mener à la carboneutralité d’ici 2050.

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