Perturbations de la chaîne d’approvisionnement : investissements massifs en technologie

Peu après le dépôt du budget du Québec, le président de l’Association du camionnage du Québec (ACQ), Marc Cadieux, disait constater chez ses membres transporteurs un appétit pour le virage numérique et les technologies de façon générale.

Il semble bien que la tendance soit mondiale, selon un rapport préparé par MHI, un regroupement nord-américain de professionnels de la chaîne d’approvisionnement, en collaboration avec la firme de consultants Deloitte. Une enquête a été menée auprès de 1074 acteurs de la chaîne d’approvisionnement de toute la planète, 43 % d’entre eux provenant d’Amérique du Nord.

Le « manque de clarté du potentiel de rentabilité » a été identifié comme étant l’obstacle numéro 1 à l’adoption de nouvelles technologies. (Photo : Pixabay)

D’entrée de jeu, on apprend que près de 80 % des répondants disent avoir accéléré leur transformation numérique en raison de la pandémie.

Les auteurs du rapport intitulé Evolution to Revolution: Building the Supply Chains of Tomorrow s’attendent ainsi à ce que les investissements en innovation de la chaîne d’approvisionnement augmentent de façon marquée au cours des deux prochaines années.

Des 64 % des répondants qui prévoient hausser leurs investissements technologiques, les deux tiers disent qu’ils y consacreront plus d’un million $ au cours des deux prochaines années. Un autre 41 % dit vouloir investir plus de 5 millions $ et 18 % plus de 10 millions $.

« Les chaînes d’approvisionnement deviennent de plus en plus tributaires de la technologie. Bien que des entreprises n’aient pas adopté certaines technologies aussi rapidement qu’elles auraient pensé le faire en 2014 ou 2015, on constante maintenant un bond majeur  de ces investissements », a déclaré Thomas Boykin, directeur de la division chaîne d’approvisionnement chez Deloitte.

Et quand on parle de « technologies », les avenues envisagées sont multiples. Il est question d’intelligence artificielle, d’analyse prédictive, d’optimisation des inventaires, de robotique et d’automatisation, de technologies mobiles à porter sur soi, de véhicules autonomes et de drones, d’impression 3D, de l’Internet des objets, d’infonuagique, de capteurs et d’identification automatique ou encore de chaînes de blocs.

Ensemble, ces technologies devraient obtenir un taux d’adoption de 66 % de la part des répondants. À titre d’exemple, plus de 30 % d’entre eux estiment que les véhicules autonomes ont le potentiel de procurer un avantage concurrentiel à leurs utilisateurs.

Potentiel de rentabilité pas assez clair

Les entreprises technos devront cependant faire leurs devoirs et démontrer plus clairement le potentiel de rentabilité des solutions qu’elles proposent puisque le « manque de clarté du potentiel de rentabilité » a été identifié comme étant l’obstacle numéro 1 à l’adoption de chacune des 11 technologies citées plus haut.

John Paxton, président et chef de la direction de MHI, estime que ces analyses de rentabilité ont un rôle crucial à jouer à titre de feuille de route vers les investissements en technologies de la chaîne d’approvisionnement. « Elles brossent le tableau global des raisons pour lesquelles le changement est impératif pour créer de le valeur de façon continue. Cela revient toujours à l’utilisation des technologies pour mieux servir la clientèle », estime-t-il.

Le rapport complet peut être téléchargé gratuitement en cliquant ici.

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*