Projet 117 : Infrastructure de ravitaillement en hydrogène pour les camions lourds entre Montréal et l’Abitibi

L’entreprise québécoise Hydrolux compte installer, sur un horizon de 24 mois, deux stations de ravitaillement en hydrogène  vert pour camions lourds, afin de relier la grande région de Montréal et l’Abitibi.

Dans le cadre de ce qu’elle appelle « Projet 117 », l’entreprise va déployer une station près de Saint-Jérôme et une autre dans la région de Val-d’Or. Toutes deux auront la capacité de ravitailler les camions lourds avec des pressions de 350 ou de 700 bar.

Bien que le Projet 117 soit conçu d’abord pour le camionnage lourd, les automobilistes s’étant procuré des voitures à hydrogène pourront également s’approvisionner à ces stations.

Celles-ci disposeront chacune d’un électrolyseur PEM (membrane échangeuse de protons) de 5MW et leur capacité respective pourra être augmentée en fonction de la croissance de la demande, dit Hydrolux.

Et cette demande est déjà là, apparemment. En entrevue à Transport Routier, le PDG de l’entreprise, Friedrich Dehem-Lemelin, affirme avoir reçu plusieurs lettres d’intention d’entreprises de transport qui desservent ce corridor. Des partenaires industriels auraient également manifesté leur intérêt pour le Projet 117.

Par voie de communiqué, Hydrolux affirme que ce projet à lui seul dans sa phase initiale permettra d’éviter la consommation de près de 7,6 millions de litres de diesel par année, ce qui représente plus de 20 000 tonnes de CO2.

« Le Projet 117 est un projet novateur, développé par des Québécois, pour les Québécois, qui permettra de décarboner, grâce à l’hydrogène vert, une route stratégique pour le développement économique de l’Abitibi-Témiscamingue, de la grande région de Montréal et du Québec », estime M. Dehem-Lemelin.

Le Projet 117 permettra également à Hydrolux de déployer son expertise en matière d’efficacité énergétique. La firme dit déjà travailler avec divers partenaires afin de récupérer et valoriser les rejets thermiques liés à la production d’hydrogène vert. Ces rejets thermiques remplaceront le gaz naturel qui est actuellement utilisé pour chauffer des édifices commerciaux et industriels.