Sondage Abacus-ACC : 73 % des Canadiens veulent que le fédéral agisse dans le dossier des «Chauffeurs inc. »

Selon un sondage Abacus commandé par l’Alliance canadienne du camionnage (ACC), près du quart de la population du pays (73 %) soutient ou accepte que le gouvernement fédéral pose des gestes concrets afin de mettre fin au stratagème des « chauffeurs inc. ».

La tromperie consiste, pour les employeurs, à convaincre des chauffeurs de lancer leur propre entreprise de transport factice. Ce faisant, ils perdent plusieurs protections auxquelles ils ont droit en vertu des lois du travail et l’employeur procède à de l’évitement fiscal en cessant de payer les cotisations à la source de ces personnes qui, dans les faits, demeurent des employés.

Portrait noir et blanc d’un homme dont le visage est caché par un panneau où apparaît un point d’interrogation.
Employé ou entrepreneur? Les tricheurs alimentent volontairement ce flou. (Photo : Pixabay)

Lorsqu’on expliquait aux répondants la mécanique du stratagème chauffeurs inc., 92 % ont dit qu’il fallait d’abord lutter contre cette pratique en raison des droits et protections dont les chauffeurs sont privés comparativement à leurs collègues œuvrant pour des transporteurs respectueux de la loi.

Par ailleurs, 84 % des répondants indiquent que la récupération de 1 milliard $ par an en taxes et droits impayés et qui s’évaporent dans l’économie souterraine serait une bonne raison pour mettre fin au stratagème.

« Chauffeurs inc. n’est pas accepté par les entreprises de camionnage professionnelles et responsables et ce sondage démontre clairement qu’il n’a pas l’appui des Canadiens qui travaillent dur, la plupart d’entre eux désirant que le gouvernement protège les travailleurs et s’assure que chaque entreprise paie sa juste part de taxes et impôts, ce qui est essentiel à l’infrastructure critique et aux programmes sociaux nécessaires à tous les Canadiens », estime Stephen Laskowski, président de l’ACC.

Ce dernier se dit par ailleurs encouragé par la volonté affichée par Seamus O’Regan, ministre fédéral du Travail, de faire appliquer les lois de façon plus marquée, notamment par des mesures punitives.

Le sondage Abacus a été mené de façon aléatoire auprès de 1 500 Canadiens de 18 ans et plus, entre le 21 et le 26 octobre.

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