Travailleurs étrangers temporaires : Québec surveille davantage les employeurs

En cette ère de pénurie de main-d’œuvre généralisée, de plus en plus d’entreprises font appel à des travailleurs étrangers temporaires pour combler leurs besoins de personnel.

Toutefois, il y a des risques de dérives pour ces travailleurs vulnérables et plusieurs allégations d’abus ont fait les manchettes au cours des derniers mois.

Le ministre du Travail du Québec, Jean Boulet, veut mieux encadrer les relations entre les employeurs et les travailleurs étrangers temporaires et a annoncé hier qu’il chargeait la CNESST d’y voir.

Gros plan du visage d’un chauffeur dans sa cabine, à travers la vitre avec reflet.
(Photo : Volvo Trucks)

Dans un premier temps la CNESST rend désormais permanente son Escouade prévention. Son mandat est par ailleurs élargi pour rejoindre ces travailleurs et travailleuses et leurs employeurs dans un plus grand nombre de secteurs d’activité économique.

Elle offre déjà des ateliers d’information et de sensibilisation sur les normes, la santé et la sécurité du travail en français, en anglais et en espagnol dans certaines régions. Devant le succès de ces ateliers, il est prévu que toutes les régions y aient accès prochainement. Enfin, la CNESST ajoute des activités d’aide-conseil personnalisées aux employeurs de travailleurs étrangers temporaires.

Afin d’accroitre la force d’intervention de l’Escouade, une cohorte d’une dizaine d’agents de prévention s’ajoutera pendant la période estivale 2023 à l’équipe permanente, déjà composée d’une douzaine de personnes.

La CNESST maintiendra une surveillance accrue des milieux de travail qui accueillent une main-d’œuvre étrangère temporaire. De plus, elle vérifie désormais systématiquement les agences de placement et de recrutement de travailleurs étrangers temporaires. En 2022, plus de 385 contrôles ont été effectués auprès de ces agences.

« Cette main-d’œuvre se retrouve de plus en plus dans tous les secteurs d’activité économique et dans toutes les régions du Québec. Il est primordial de rappeler qu’ils ont les mêmes droits et obligations que tout autre travailleur québécois et que nous allons continuer d’offrir des outils concrets et efficaces pour soutenir les employeurs », a commenté le ministre Boulet.

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