Une portion du Vieux-Montréal fermée aux camions en 2024

La Ville de Montréal a présenté hier l’approche qu’elle déploiera pour tendre vers la carboneutralité des transports d’ici 2040.

Parmi les mesures mises de l’avant, un quadrilatère du Vieux-Montréal dont les contours n’ont pas encore été définis sera entièrement dédié aux piétons.

Comment les camions pourront-ils approvisionner les différents commerces et restaurants du secteur si l’accès leur en est interdit?

Sophie Mauzerolle, responsable du transport et de la mobilité au comité exécutif, a admis en conférence de presse que cela serait un enjeu.

Montréal se fait toutefois rassurante et, par voie de communiqué, indique : « La Ville travaillera en étroite collaboration avec les parties prenantes du quartier pour la planification et le déploiement de cette initiative, en plus d’accompagner les commerçants, restaurateurs, résidents et autres acteurs locaux. »

Une stratégie de logistique urbaine et décarbonée doit être déployée d’ici 2024 pour améliorer l’efficacité du transport des marchandises et pour assurer une cohabitation sécuritaire, dit également Montréal, ajoutant que cette stratégie sera élaborée en collaboration avec les partenaires de la logistique et de la mobilité.

Questionnée par Transport Routier à savoir qui seraient ces partenaires consultés, la porte-parole Karla Duval nous dit que « La Ville n’a pas pour le moment défini la liste exhaustive des intervenants qui seront consultés dans le cadre de cette stratégie. »

Mais même si cette liste de partenaires n’est pas encore terminée, on peut s’attendre à y voir l’Association du camionnage du Québec (ACQ) et CargoM, que la porte-parole de la Ville qualifie « d’incontournables ».

Des livraisons de nuit pourraient être envisagées afin de laisser les rues aux piétons pendant la journée, mais le bruit des alarmes de recul et/ou des unités frigorifiques des camions pourraient alors troubler le sommeil des citoyens.

Une solution serait évidemment la livraison de nuit par camions électriques zéro émission et zéro bruit, mais ils sont encore bien peu courants.

« Sachant que plus de 40 % des émissions de GES sur l’île de Montréal proviennent des transports, on doit poser des gestes conséquents pour atteindre les objectifs ambitieux qu’on s’est fixés et rendre nos milieux de vie plus sécuritaires et conviviaux », a déclaré Valérie Plante, mairesse de Montréal.

« Notre administration est résolument engagée à continuer de travailler avec le milieu et l’industrie du transport pour trouver des solutions innovantes qui nous permettront de bâtir une ville plus verte, agréable et dans laquelle les déplacements sont apaisés », a ajouté Sophie Mauzerolle.