Congés payés et projet électrique
L’Alliance canadienne du camionnage (ACC) demande au gouvernement fédéral de reporter d’un an l’adoption du projet de loi C-3, prévue pour le 1er décembre prochain. Celui-ci accorderait 10 jours de congé de maladie payés aux employés des entreprises sous réglementation fédérale, soit les transporteurs qui font du transport interprovincial ou transfrontalier.
Selon Stephen Laskowski, président de l’ACC, «une telle mesure ne ferait qu’aggraver les tensions sur les chaînes d’approvisionnement et exacerber l’effet de la pénurie de chauffeurs de camions sur l’inflation».
L’Alliance recommande d’implanter cette politique de manière graduelle, avec cinq jours de congé de maladie payés à compter de la fin de 2023 et 10 à la fin de 2024.
«Pour les entreprises de camionnage, le coût principal de ces 10 journées perdues n’est pas nécessairement le salaire versé au travailleur; c’est le camion qui doit être immobilisé de façon inattendue pendant des journées entières et le chaos logistique qu’il cause à l’entreprise de camionnage qui se démène pour le mettre sur la route», explique M. Laskowski.
L’ACC estime que les transporteurs perdraient de 13 % à 57 % de leurs profits, selon le nombre de jours de congé utilisés par leurs employés.
Cependant, offrir des jours de congé de maladie payés ne nuira sûrement pas dans une industrie confrontée à d’énormes défis de main-d’œuvre.
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J’étais en Californie la semaine dernière pour le récapitulatif du projet Volvo LIGHTS qui se terminera à l’automne, trois ans après son lancement, comme prévu.
En quelques mots, Volvo LIGHTS est un grand projet entre le privé et le public au cours duquel des camions de classe 8 Volvo VNR ont été utilisés en conditions réelle sur des distances allant de 80 à 150 milles (130 à 240 kilomètres). Le projet a permis de recueillir une énorme quantité de données et de voir plus clair quant à ce qui fait le succès de l’électrification d’une flotte.
Par exemple, il est ressorti que l’identification des itinéraires idéaux est la clé du succès de l’électrification, et que les flottes, les fabricants et les concessionnaires doivent travailler ensemble pour comprendre les détails opérationnels d’une flotte et identifier les itinéraires et les utilisations des clients qui conviennent le mieux aux camions électriques.
La question des infrastructures de recharge est revenue régulièrement dans les discussions, le message étant que ce qui entoure le camion électrique est plus complexe que le véhicule lui-même; on parle de la capacité électrique et des bornes de recharges aux installations de la flotte.
Encore là, la collaboration est essentielle entre les exploitants de flotte, les fabricants et les concessionnaires pour déterminer les configurations de véhicules qui répondront le mieux à leurs besoins. L’énergie limitée dans les batteries et la disponibilité des infrastructures de recharge ont une influence sur l’autonomie, la fréquence de recharge et le cycle de fonctionnement.
Vous pouvez lire mon reportage ici.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture de nos nouveautés.
Steve Bouchard
Rédacteur en chef, transportroutier.ca