Revoici le CTCQ… en mode électrique

Après quelques années d’absence pour les raisons que l’on sait, le CTCQ est de retour en force. Pour les néophytes, le CTCQ est le Comité technique du camionnage du Québec, un organisme dédié à la transmission des meilleures connaissances et pratiques en camionnage.

Pour son congrès 2022, le choix de la thématique ne pouvait être plus actuel : Préparons-nous aux changements! Ces changements, vous l’aurez sans doute compris, vont dans le sens de l’électrification des transports.

Une salle attentive au congrès 2022 du CTCQ. Photo : Christian Bolduc

Pour l’occasion, on a fait appel à quelques unes des organisations québécoises les plus dynamiques, novatrices, avant-gardistes et visionnaires de l’industrie.

Planifier la transition

Camille Lambert-Chan, de la grappe des transports électriques et intelligents Propulsion Québec, a ouvert le bal. En traçant, d’abord, un portrait des réglementations actuelles avant de bifurquer sur le Guide transport pour les petites et moyennes flottes d’autobus scolaires. Ce guide, s’adressant aux flottes de 50 autobus et moins, a pour objectif d’aider les gestionnaires à franchir les étapes qui mènent à l’électrification de leur parc.

Questionnée par Transport routier à propos d’une possible version de ce guide pour le transport routier, Mme Lambert-Chan a répondu que c’est son souhait le plus cher mais que pour le moment, il n’y a encore rien de certain.

L’ingénieur Philippe Louisseize de l’Institut du véhicule innovant, ou l’IVI pour les initiés, a, quant à lui, explicité sur les façons efficaces de faire pour électrifier sa flotte. Annoncé en mars dernier, le projet Flotte rechargeable pour camions lourds, qui bat son plein présentement, a aussi cet objectif concret en tête.

Philippe Louisseize, de l’Institut du véhicule innovant. Photo: Christian Bolduc

D’InnovHQ, une division d’Hydro-Québec, Mélanie Charbonneau est venue présenter, dans le détail, les étapes par lesquels les transporteurs doivent passer afin de bien planifier leur raccordement au réseau d’Hydro-Québec. Choisir ses bornes, gérer le stockage d’énergie et planifier les coûts des recharges sont autant d’étapes, disait Mme Charbonneau, qui doivent être gérées au moins un an d’avance.

Et investir dans l’hydrogène

La journée s’est terminée en force avec la présence d’un jeune ingénieur, PDG et cofondateur d’Hydrolux, Friedrich Dehem-Lemelin. Faisant partie, tout comme Camille Lambert-Chan, de cette relève déterminée à transcender les énergies fossiles, Friedrich a fait la démonstration par 1 + 1 que l’hydrogène vert, dont la technologie est déjà viable, ne fait pas partie de l’avenir mais du présent.

Comment?

Suite à l’annonce, en juillet dernier, de l’implantation, dans les 24 mois, de deux stations à l’hydrogène vert sur la route entre Montréal et l’Abitibi, Hydrolux lance le message que nous ne sommes plus dans l’utopie mais bien au début d’une révolution structurante et incontournable.

Malgré un accueil tiède au début, Friedrich a réussi à convaincre l’auditoire que sa solution à l’hydrogène vert – sauver la planète grâce à l’hydrogène vert – s’applique parfaitement au transport routier au long cours. Une solution québécoise, pour les Québécois et par des Québécois.

Et pour avoir longuement jasé avec lui à la fin de sa conférence, on peut affirmer, hors de tout doute, que sa volonté de fer saura faire une différence tangible dans la transition à venir en transport.

Rédacteur professionnel depuis plus de 15 ans, Christian possède une expérience considérable à titre de journaliste spécialisé en transport, notamment à titre de directeur de la rédaction de L'Écho du transport, magazine aujourd'hui disparu, et de Transport durable magazine.

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