La fin du mirage Milton
Celui qui a fait dévaler une pente à un camion sans moteur ni commandes, dans le cadre d’une conférence de presse aux allures d’opération marketing, pour faire croire que sa technologie à hydrogène était à point, vient d’être inculpé pour fraude.
Milton avait déclaré qu’un prototype de camion Nikola One pouvait être conduit. «Ce qui s’est rapproché le plus de la conduite, c’est lorsque les ingénieurs de Nikola l’ont emmené en haut d’une colline et l’ont fait rouler pour pouvoir le filmer pour une publicité», avait indiqué Audrey Strauss, procureure des États-Unis pour le district Sud de New York.
Trevor Milton avait aussi déclaré que Nikola développait un pickup à hydrogène, alors qu’il s’agissait d’un Ford F-150 maquillé.
La saga Trevor Milton se poursuit, alors qu’un jury new-yorkais a conclu que le fondateur de Nikola Motor avait trompé les investisseurs en exagérant les affirmations sur les progrès de la compagnie lorsqu’il en était à la tête.
Le 14 octobre, Trevor Milton a été reconnu coupable d’un chef d’accusation de fraude en valeurs mobilières et de deux chefs d’accusation de fraude électronique, et il a été acquitté d’un autre chef d’accusation de fraude en valeurs mobilières. Son avocat a indiqué qu’il envisageait de porter la cause en appel.
Les procureurs ont dépeint M. Milton comme un escroc, tandis que son avocat l’a présenté comme un visionnaire qui était accusé à tort par des procureurs trop zélés.
Le PDG de Nikola, Mark Russell, a déclaré au cours du procès que M. Milton était «enclin à l’exagération». «Il exagérait parfois, il déformait parfois les faits. Je lui ai expliqué qu’en tant que cadre supérieur, tout ce qu’il dit en public serait l’équivalent d’un communiqué de presse ou de la publication de documents boursiers.»
Mais Milton aimait beaucoup les feux de la rampe et les médias sociaux. Ceux qui l’ont vu au congrès de l’Association du camionnage du Québec en 2017 en gardent un souvenir mitigé. Permettez-moi de me citer moi-même, citations tirées de mes impressions à la suite de sa conférence : «Trevor Milton est arrivé sur la scène du Hilton Lac Leamy comme une rock star. Pendant plus d’une heure, le PDG de Nikola Motor a prêché pour sa paroisse : celle de la classe 8 à hydrogène […] J’espère que Trevor Milton est aussi bon ingénieur que vendeur. Après sa conférence, on détectait facilement un scepticisme assez prononcé. Surtout, vous comprendrez, de la part de ces gens dans la salle qui travaillent pour des manufacturiers de camions traditionnels!»
M. Milton recevra sa sentence le 27 janvier.
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Pour la première fois en six ans, la main-d’œuvre n’est plus la première préoccupation de l’industrie. Non, la pénurie de main-d’œuvre n’est pas chose du passé mais, selon un important sondage annuel américain, le prix du carburant arrive cette année en tête de lice.
Chaque année depuis 18 ans, l’American Transportation Research Institute (ATRI) sonde des intervenants de l’industrie du camionnage aux États-Unis. Plus précisément, quelque 4 200 membres de l’industrie, y compris des transporteurs, des chauffeurs, des fournisseurs, des formateurs de chauffeurs et des forces de l’ordre.
Cette année, le top 5 des plus grandes préoccupations se décline comme suit : 1 – prix du carburant; 2 – main-d’œuvre; 3 – manque de places de stationnement pour les camions; 4 – rémunération des chauffeur et 5 – état de l’économie.
Un sujet qui est une réalité ici depuis des années a fait son entrée dans le top 10 des préoccupations américaines cette année : la question de rendre le limiteur de vitesse obligatoire, qui se présente comme la neuvième source de soucis chez l’ensemble des répondants, mais la cinquième pour les chauffeurs.
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Hydro-Québec, via le Circuit électrique, a annoncé le lancement d’un projet pilote pour la recharge de véhicules lourds et de poids moyen.
L’initiative comprend la mise en place de stations de recharge tenant compte du rayon de braquage des camions et de la longueur des remorques. On veut avoir une meilleure compréhension des schémas de recharge de ces véhicules.
La première station de recharge à faire partie de ce projet pilote est celle de la rue Cunard, dans le parc industriel de Laval, qui est déjà en opération.
Si vous désirez participer au projet pilote comme utilisateur ou utilisatrice, veuillez faire parvenir un courriel à : vehiculeslourds@lecircuitelectrique.com.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture de nos nouveautés.
Steve Bouchard
Rédacteur en chef, transportroutier.ca