Pénurie de main-d’œuvre et immigration : Québec veut réduire la bureaucratie et injecter 800 000 $

Voici le quatrième et dernier volet d’une entrevue exclusive réalisée par Transport Routier avec le nouveau ministre des Transports du Québec, M. François Bonnardel. Après le dossier des « Chauffeurs Inc. », l’avenir du programme Écocamionnage ainsi que les péages sur l’autoroute 30 et les grands trains routiers, voici la portion de l’entrevue portant sur la pénurie de main-d’œuvre et l’immigration dans l’industrie du camionnage.

La Coalition Avenir Québec (CAQ) dont François Bonnardel fait partie a remporté les dernières élections notamment avec son approche sur les nouveaux arrivants, consistant à en accueillir moins mais à mieux les intégrer. Son collègue de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, a d’ailleurs démontré jeudi dernier qu’il entendait aller de l’avant avec le projet de loi 9 qui va en ce sens.

Une chose est certaine, l’industrie du camionnage est en grave pénurie de main-d’œuvre et l’immigration pourrait être l’un des bassins de travailleurs auxquels puiser.

« Le programme pourra contribuer à la venue et à la rétention de chauffeurs venant de l’étranger »

– François Bonnadel, ministre des Transports du Québec

Le ministre des Transports du Québec dit être au courant de la situation. « Le Plan d’action 2018-2023 de la Politique de mobilité durable 2030 prévoit une somme de 800 000 $ afin de mettre en place un programme de soutien à la rareté de la main-d’œuvre dans l’industrie du camionnage », indique M. Bonnardel.

Il ajoute que la lutte à la pénurie demandera l’implication de plusieurs intervenants : « Le ministère des Transports collabore activement avec le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et les comités sectoriels de main-d’œuvre pour trouver des solutions durables et efficaces. Si des projets porteurs sont présentés, le programme pourra contribuer à la venue et à la rétention de chauffeurs venant de l’étranger qui se qualifient pour occuper les emplois disponibles dans le secteur du camionnage. »

Même si, selon lui, l’immigration représente une solution mais qu’elle n’est pas la seule, le ministre Bonnardel évoque néanmoins certains ajustements potentiellement prometteurs. « Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale désire également réaliser certaines réformes dans le système d’immigration, notamment au chapitre des travailleurs étrangers temporaires », dit-il, ajoutant que le gouvernement du Québec souhaite faciliter le recrutement par l’intermédiaire de programmes d’immigration temporaire.

Comment arriver à cet objectif de facilitation du recrutement? « La réduction de la bureaucratie nous permettra de l’accélérer », indique-t-il, s’inscrivant dans le courant de pensée qui vise un allègement de l’appareil de l’État.

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